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Les défauts des arbres


 

Comme tous les êtres vivants, les arbres peuvent présenter des défauts ou subir certaines altérations au cours de leur vie. Ces irrégularités sont souvent le résultat de conditions environnementales difficiles, de blessures ou encore d’attaques d’insectes. Elles influencent leur croissance, leur santé, et même leur valeur commerciale. On vous invite ici à découvrir les principaux défauts que peuvent présenter les arbres, leurs causes… et leurs effets.

 

 

Courbure et coude : réactions aux stress environnementaux

La courbure est une déviation progressive de l’axe normal de la tige d’un arbre. Elle s’explique généralement par des facteurs comme des sommets secs, des pentes abruptes ou des sites exposés au vent. C’est une manière pour l’arbre de s’adapter à son environnement. Une croissance juvénile difficile peut aussi favoriser ce phénomène.

À l’inverse, un coude est une déviation plus brusque de la tige, souvent causée par un stress important subi dans le passé – qu’il s’agisse de conditions climatiques extrêmes ou de traumatismes physiques.

 

 

 

Loupe : une mauvaise cicatrisation… mais un bel effet visuel !

Les loupes sont des excroissances à la surface lisse, que l’on retrouve principalement chez des feuillus comme le bouleau jaune, l’érable ou l’épinette blanche. Elles résultent d’une mauvaise cicatrisation après une blessure. Malgré leur origine, elles donnent lieu à des motifs de fibres magnifiques, très prisés dans la fabrication de placages décoratifs.

 

 

Broussin : une réaction au soleil intense

Le broussin, quant à lui, est une excroissance rugueuse couverte de petites pousses. On le repère sur la tige principale ou les branches, souvent sur des espèces comme le saule, le peuplier, le tilleul ou encore le bouleau jaune. Il apparaît lorsque l’arbre, habitué à un certain niveau d’ombre, est soudainement exposé à une forte lumière. Cette exposition provoque un stress qui perturbe sa croissance… et favorise l’apparition de broussins.

 

Écorchures et blessures mécaniques : quand l’humain laisse sa trace

Les écorchures causées par la machinerie forestière représentent un autre type de défaut. Elles endommagent l’écorce et provoquent la formation de bois de cœur traumatique, ce qui ouvre la porte aux infections fongiques ou bactériennes.

Les racines et la base des arbres peuvent aussi être blessées par le feu ou par l’exploitation forestière. Ces cicatrices – souvent triangulaires – sont autant d’entrées potentielles pour les champignons et autres agents pathogènes.

 

 

Fentes et déformations du bois : les tensions internes s’expriment

Les fentes apparaissent lorsque le bois subit des tensions internes, souvent à cause de fortes variations de température ou de blessures anciennes. Elles peuvent être causées par une sécheresse intense, un gel hivernal ou encore par le retrait des fibres du bois, créant ainsi des fissures visibles.

 

Les piqûres d’oiseaux : un repas bien mérité… mais des traces durables

Certaines espèces, comme le pic maculé, laissent leur empreinte en picorant régulièrement l’écorce. Ces piqûres, surtout fréquentes au printemps, leur permettent de se nourrir d’insectes attirés par la sève. Résultat : des taches dans l’aubier, parfois accompagnées de déformations du bois. Dans les cas plus graves, cela peut même entraîner le dépérissement de branches ou du sommet de jeunes arbres comme le bouleau ou l’érable à sucre.

 

Vermoulures : des galeries creusées par des insectes

Les insectes, comme les perceurs de l’érable, la saperde du peuplier ou l’agrile du bouleau, creusent de véritables labyrinthes sous l’écorce. Cela perturbe la circulation de la sève et affaiblit considérablement l’arbre. Ces attaques provoquent aussi le décollement de l’écorce, ce qui favorise l’apparition de maladies fongiques. Résultat : une structure de bois compromise, moins solide et moins durable.

Il existe bien d'autres anomalies, que l'on retrouve notamment dans le houppier ou causées par un élagage mal réalisé. Tous ces défauts, qu'ils soient dus à la nature ou à l’intervention humaine, témoignent de la complexité de la vie d’un arbre. Certains sont inévitables et font partie de l’écosystème ; d’autres, plus dommageables, sont causés par les pressions extérieures.

Comprendre ces défauts permet de mieux gérer nos forêts et de préserver la santé de ces grands végétaux. En restant vigilants face aux maladies, aux insectes et aux altérations physiques, on contribue à la résilience des forêts dans un monde en perpétuel changement.

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