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Portrait du travailleur | Technicien de la faune


TECHNICIEN DE LA FAUNE


 

 

Technicien de la faune depuis 16 ans à la Réserve faunique Mastigouche, Olivier Roy travaille à améliorer vos conditions de chasse et pêche. En partenariat avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, il gère l’offre de pêche et protège les espèces indigènes du milieu. En tant que passionné de chasse et pêche, Olivier est heureux de pouvoir transposer les savoirs acquis dans le cadre de son métier dans ses loisirs.

 

Le rôle du technicien de la faune

La réserve faunique Mastigouche est un territoire de la SÉPAQ qui se démarque par son offre d’activités de chasse et de pêche avec plus de 300 lacs accessibles. La réserve faunique est au nord de Lanaudière, mais une partie du territoire se retrouve également en Mauricie. Olivier Roy travaille dans ce milieu riche et unique en tant que technicien de la faune.

Le rôle principal d’un technicien de la faune est de garantir la récolte de données fauniques dans le but de faire des études sur des populations animales ou de faire des aménagements fauniques. Les études et les aménagements que mène Olivier dans la réserve faunique Mastigouche permettent d’assurer une gestion de l’offre de chasse et pêche dans le but de satisfaire le client.

« Mon action sur le terrain, je le pense au niveau du client, du pêcheur, pour qu’il soit content et qu’il ait du plaisir. »

Également, il joue un rôle de protection et de conservation des populations animales.

« Par exemple, parmi les aménagements fauniques que je réalise, il y a les obstacles à la montaison. Les obstacles à la montaison du poisson ont pour but principal d’empêcher les autres espèces de poissons non indigènes et introduites par l’homme de coloniser les plans d’eau en amont où elles sont encore absentes. Comme nous avons pu le constater sur certains lacs, la venue de ces nouvelles espèces peut avoir des conséquences dramatiques sur les populations d’omble de fontaine. Ces aménagements ont pour objectif de protéger la biodiversité indigène dans la réserve. »  

 

 

Au quotidien

Le travail de technicien de la faune suit le rythme des saisons. Bien que ce soit un métier très enrichissant et exceptionnel, Olivier ne travaille malheureusement pas à l’année étant au chômage à l’hiver. Par contre, le reste de l’année il est très occupé.

 

Au printemps, il consacre son temps à l’ensemencement des lacs, au suivi des données statistiques de pêche et à l’adaptation de l’offre de pêche en conséquence en ouvrant et en fermant des lacs.

À l’été, Olivier procède à l’analyse des lacs en recueillant des données sur l’eau et en vérifiant les frayères de poissons par exemple. Aussi, c’est durant cette période qu’il procède aux aménagements fauniques.

Finalement l’automne est un moment pour faire le bilan de la saison, ainsi que pour préparer et modifier le plan de pêche pour l’année prochaine. Il y a également de l’ensemencement à faire durant l’automne, mais c’est surtout le moment de faire la récolte de laitance des poissons mâles indigènes dans la réserve pour la transmettre à des éleveurs de truites en pisciculture, afin de produire de la truite semi-sauvage qui sera ensemencée un an plus tard dans les lacs de la réserve.

« Comme on peut le voir, 80% de mon travail est consacré au poisson. »

 

Un travail d'équipe

Même si Olivier est le seul technicien de la faune de toute la réserve, il assure quand même un travail d’équipe en agissant au quotidien avec d’autres travailleurs du milieu forestier.

« Je travaille en collaboration avec le ministère pour le développement de projets et pour les suivis, mais au quotidien ce sont les préposés à l’accueil et les gardiens de territoire et qui viennent m’épauler sur le territoire. »

 

Formation

Pour faire le métier d’Olivier, il faut suivre une formation collégiale, soit une technique en milieu naturel en aménagement de la faune. Il a suivi sa formation au Cégep de Saint-Félicien au Saguenay Lac-Saint-Jean. Évidemment, les emplois disponibles se retrouvent en milieu éloigné, ainsi la formation est offerte généralement en région.

« Le nom de la formation change d’un établissement à l’autre, mais au bout du compte ça amène à devenir un technicien de la faune », nous a clarifié Olivier.

La formation en aménagement de la faune est un bon parcours pour ceux qui désirent poursuivre à l’université en biologie. Le technicien de la faune collabore de près avec les biologistes, il est en quelque sorte leurs yeux sur le terrain.

« Puisque c’est saisonnier et en région, il est difficile de trouver de l’emploi. De plus, c’est un métier plutôt rare, car il n’y a pas beaucoup de postes, souvent un par réserve. Ainsi, il n’y a pas de roulement dans le milieu. Pour prendre sa place, il faut faire des contrats à gauche et à droite, il faut se donner la chance d’avoir un poste stable. »

Selon Olivier, la clé pour faire face à ces contraintes, c’est la passion pour la faune et le travail en forêt.

 

Qualités et compétences

 

Afin de bien performer dans le métier de technicien de la faune, Olivier nous a mentionné qu’il faut être minutieux, autonome et surtout avoir un intérêt pour la chasse et la pêche.

La minutie doit se faire dans le cadre des récoltes de données. En soi, le technicien de la faune est à la base de la gestion de la faune au Québec, car ses données seront utilisées dans le cadre d’analyse des biologistes, mais également par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

« C’est toi la source, donc il faut que tu sois fiable. »

Autrement, l’autonomie est de mise, car étant le seul technicien de la faune, tu ne peux t’appuyer sur personne d’autre.

«Même s’il y a les biologistes en support, au quotidien tu es seul dans l’exercice de tes fonctions. »

Finalement, en étant un adepte de la chasse et la pêche, Olivier peut se mettre dans la peau des clients et adapter l’offre de pêche.

« En sachant ce que les clients souhaitent en venant pêcher à la réserve faunique Mastigouche, il y a plus de chance que tu orientes tes tâches et tes décisions vers les bonnes choses. »

 

Transposer son métier dans sa passion

 

C’est sa passion pour la chasse et la pêche qui a amené Olivier à pratiquer son métier de technicien de la faune.

« Je fais ce métier pour mon intérêt pour la chasse et la pêche, car je travaille pour ma passion, pour améliorer les conditions de pêche. »

En effet, il met en pratique ses connaissances acquises dans le cadre de son travail dans ses loisirs. De plus, en ayant une très bonne connaissance du territoire de la réserve faunique Mastigouche, ça devient très intéressant pour lui d’aller y pratiquer des activités de chasse et de pêche.

« Au début, quand j’ai commencé à la réserve je paniquais, car c’est un très grand territoire avec plus de 300 lacs. Après 16 ans, ça s’en vient le fun, le territoire est assez grand pour continuer à avoir du plaisir et acquérir de nouvelles connaissances constamment. »

 

Et pour l'avenir de nos forêts?

 

Le métier de technicien de la faune est très important pour l’avenir des forêts québécoises, car cela favorise une meilleure gestion et un bon suivi des activités de chasse et de pêche. Dans le cas d’Olivier, le technicien de la faune est également un assistant en protection de la faune puisqu’il doit faire 100 heures par année en vérification de permis et de limite de prises qu’il déclare ensuite via des rapports.

La récolte de données que fait le technicien de la faune permet de mieux connaître le territoire. Ses connaissances ont un impact direct dans la prise de décisions au regard de la protection du territoire, de la conservation de la biodiversité et de coupes forestières. Le technicien de la faune est l’outil essentiel et l’encyclopédie pour assurer une meilleure gestion des forêts.

 

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