Facebook      Youtube      Instagram      Tiktok      Nous joindre

Portrait du travailleur | Artisan ébéniste


ARTISAN ÉBÉNISTE


 

                     

 

Artisan ébéniste à son compte depuis 19 ans, Pierre-Nicolas Côté met à profit la polyvalence du matériau bois en réalisant diverses créations. De l’escalier, au mobilier, en passant par la lampe et les sculptures, rien ne l’arrête. 

Pour Pierre-Nicolas, le rôle d’un ébéniste va au-delà de créer du mobilier utilitaire.

« C’est de créer de la nouveauté et du design. C’est de proposer de l’utilitaire, mais avec un design raffiné », nous a-t-il affirmé.

Après avoir étudié au Cégep du Vieux-Montréal en ébénisterie, Pierre-Nicolas a démarré petit à petit son entreprise nommée Création Pierre-Nicolas Côté, car pour lui, c’est important d’avoir le lien avec la clientèle et d’offrir de la création.

« Je me considère comme artisan ébéniste, voire même dans le domaine des arts. »

 

La réalité du métier d’ébéniste

Dans ce cas, est-ce qu’il faut absolument être créatif pour devenir ébéniste? « Pas nécessairement », nous a répondu Pierre-Nicolas.

En effet, il y a de la demande pour tout type de mobilier. En ébénisterie, l’important c’est la patience et la minutie, et ajoutez à ça de la qualité humaine pour offrir un bon service au client, surtout pour un travailleur autonome.

« C’est les trois caractéristiques indispensables pour réussir en ébénisterie ».

Tout comme Pierre-Nicolas, il est possible de gagner sa vie avec ses propres créations. Le défi c’est de concurrencer les grandes entreprises internationales qui offrent du mobilier à petit prix.

« Pour tirer son épingle du jeu, il faut offrir du haut de gamme », nous explique-t-il.

 

Autrement, un des grands défis de l’ébéniste, c’est la rentabilité.

« Le défi de rentabilité c‘est un défi de tous les jours », nous a confié l’artisan ébéniste.

Il ne faut donc pas sous-estimer la valeur temporelle que peut prendre un projet et aussi évaluer les imprévus. C’est d’ailleurs le plus grand contraste entre l’école et la réalité du métier.

« Quand tu tombes dans la réalité des contrats, tu dois être rapide pour les rendre rentables ».

Il est possible de s’épargner ce stresse en travaillant pour quelqu’un d’autre. En revanche, être à son compte apporte une grande liberté, autant au niveau de la création, que les conditions de travail.

 

Ébéniste en demande

Pierre-Nicolas nous a confirmé qu’il est très facile de trouver de l’emploi en tant qu’ébéniste, et ce, dans différents milieux. Son parcours nous fait comprendre qu’il y a une demande pour des créations sur mesure. Aussi, l’évolution technologique dans le domaine de l’ébénisterie permet à la relève de se diriger vers une spécialisation en ce sens, car aujourd’hui, certains outils demandent d’être contrôlés par ordinateur.

Autrement, il est aussi très intéressant de travailler dans une usine d’ébénisterie, car

« au Québec, c’est essentiellement du haut de gamme que nous produisons » nous explique l’artisan.

En effet, le bas de gamme est produit dans d’autres pays, et parfois, proviennent de forêt dont nous avons une méconnaissance des conditions de récolte.

 

Un métier qui valorise nos forêts

En ayant un grand éventail créatif, Pierre-Nicolas utilise toutes sortes d’essences d’arbres, cependant, c’est très important pour lui de prioriser le bois d’ici et c’est pourquoi il dirige toujours ses clients vers une essence locale.

« Nous avons du très bon bois au Québec, dont le noyer noir et le cerisier, pourquoi aller chercher ailleurs […] je trouve qu’on a tout ce qu’il faut ici. »

Selon Pierre-Nicolas, « l’ébénisterie permet de diversifier les sources d’utilisation du bois. Ça permet de le mettre en valeur et ça démontre aux gens à quel point c’est une belle matière que nous devons protéger ».

En effet, au Québec, non seulement l’ébénisterie est un domaine qui met peu de pression sur la ressource forestière, mais elle permet également de la mettre en valeur à travers des objets utiles et magnifiques!

 

Retour à la liste des nouvelles