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L'EXPERTISE QUÉBÉCOISE DES PRODUITS DU BOIS
Par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Le Québec regorge de ressources naturelles, et sa forêt en est le cœur. Il n’est pas surprenant que d’innombrables produits en bois soient fabriqués dans toutes les régions, même urbaines. Une majorité de villes et de villages comptent sur leurs entreprises de fabrication de produits issus de la forêt.
Le Québec s’est bâti grâce au bois de ses forêts. Matière nécessaire à la construction, au chauffage, à la cuisson et à l’ameublement, le bois était indispensable partout. Si les villes et villages se sont installées près des rivières, c’était, pour plusieurs, un choix dicté par les voies navigables servant à la drave du bois jusqu’aux scieries et aux papetières sur le territoire. Les moyens de transport ont évolué et, aujourd’hui encore, chaque région québécoise fabrique une grande variété de produits du bois offerts sur le marché.
Une grande variété de produits, et autant de façons de les fabriquer! Ces méthodes requièrent la maîtrise et l’art de la transformation. Ainsi, couper et préparer des planches et des poutres se fait par sciage et par débitage des arbres. Ces produits peuvent être vendus ainsi, ou alors poursuivre leur route vers une transformation additionnelle de produits finis, semi-finis ou encore à valeur ajoutée. En voici quelques exemples : planchers de bois plein ou bois d’ingénierie, marches d’escalier, moulures, meubles sur pattes ou à caisson, chaises et divans, parements extérieurs de maison, multiples emballages de papier et carton, etc.
À chaque région ses spécialités
En scrutant la localisation des entreprises de transformation du bois sur la carte du territoire du Québec, nous constatons le déploiement de cette activité économique dans chacune des régions, et ce, sans exception. Des quelque 1 110 municipalités que compte la province, 83 % en bénéficient directement.
Dans le panier des produits faits au Québec, différentes spécialités existent, et chaque région a son créneau particulier. Une concentration territoriale d’entreprises s’est ainsi formée par type de produits. Habituellement, les entreprises de première transformation sont installées près de la ressource, donc des forêts, tandis que celles de transformations secondaire et tertiaire visent la proximité aux marchés et aux voies de transport variées pour faciliter l’exportation.
Localisation des usines de transformation du bois au Québec
Par exemple, si près d’une quarantaine d’usines de pâtes, papiers et cartons sont présentes au Québec, c’est dans les régions de l’Outaouais, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent qu’on en dénombre les principales concentrations. Pour les produits de panneaux, une dizaine d’entreprises se sont développées sur le territoire, plus particulièrement en Abitibi-Témiscamingue et dans les Laurentides.
Pour les granules et les bûches de fibre de bois, c’est dans le Bas-Saint-Laurent, en Mauricie et dans Lanaudière que l’on trouve une quinzaine d’entreprises. La fabrication de meubles et de bâtiments préfabriqués, nécessitant plusieurs phases de transformation, se passe, quant à elle, davantage dans les régions urbaines de Montréal, de Laval, de la Montérégie et de l’Estrie.
Par ailleurs, là où la totalité des régions se démarquent par leur savoir-faire, c’est dans le domaine du sciage. Chacune des 17 régions administratives du Québec se partage les quelque 160 scieries qui contribuent, par leur présence et leurs équipements technologiques, au dynamisme socio-économique de leurs communautés.
La place du secteur forestier
Encore en 2025, le secteur forestier est une activité essentielle au Québec. Pour mesurer son importance, quoi de mieux qu’une comparaison avec d’autres secteurs industriels bien connus? Ainsi, le secteur forestier est deux fois plus important en matière d’emploi que celui de l’aérospatiale, trois fois plus que celui des industries minière, pétrolière et gazière et six fois plus que celui de l’aluminium. Intéressant, n’est-ce pas?
Si ces données socioéconomiques sont intéressantes, elles le sont également sur le plan environnemental. En effet, l’aménagement durable, la régénération des forêts et la fabrication des produits du bois contribuent activement à la lutte contre les changements climatiques.
Conclusion
Le Québec vit donc de sa forêt! Voué au marché canadien ou à l’exportation, de tout temps, le bois a été récolté et transformé en se souciant de son renouvellement. Aucune région n’est orpheline d’entreprises dynamiques contribuant à la grande variété de produits offerts sur le marché. Or, bien que le secteur forestier doive faire face régulièrement à plusieurs défis, le gouvernement du Québec soutient les entreprises forestières puisque la vitalité de la plupart de nos régions en dépend et que c’est tout-à-fait à propos, quand on sait le rôle clé que joue ce secteur dans la lutte contre les changements climatiques!
