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PARC RÉGIONAL DU LAC TAUREAU


 

Le sentier du Promontoire est magnifique. Après une montée, disons percutante, vous pourrez profiter d’un magnifique panorama donnant sur le réservoir du lac taureau. Vous traverserez ensuite divers habitats aussi fascinants les uns que les autres. Si l’envie vous dit, vous pouvez ajouter aux 3 km du sentier du promontoire, les 10 km du sentier de la baie du milieu et les 3,5 km du sentier de la plage. Cependant, si le sentier du promontoire forme une boucle, ceux de la baie du milieu et de la plage sont linéaires. Vous pouvez donc vous arrêter quand vous en aurez l’envie et retourner sur vos pas. Ici, seuls les premiers 2,5 km du sentier de la baie du milieu ont été explorés.

 

Les fleurs du printemps

 Trientale boréale
Trientale boréale

 

Le moment de l’année est propice à observer les splendides fleurs printanières. Dès l’entrée du sentier vous serez ravis par les petites fleurs blanches de la trientale boréale. Cette fleur accompagnera vos pas tout au long de votre randonnée. D’autres autres fleurs, très présentes en cette période, sont la clintonie boréale et le maïanthème du Canada. Aussi, en observant le couvert végétal, vous remarquerez les fleurs blanches du cornouiller quatre-temps et de l’aralie à tige nue.  

 

 

 

Le maïanthème du Canada    Clintonie boréale   Le cornouiller quatre-temps  L’aralie à tige nue
 
La clintonie boréale

La clintonie boréales est très belle avec ses fleurs jaunes bien hautes au-dessus de ses feuilles. D’ailleurs, saviez-vous que les jeunes feuilles, lorsqu’elles sont encore enroulées, sont comestibles et ont un goût de concombre?

On peut les manger en salade ou encore les faire cuire. De plus, en les frottant sur la peau, elles deviennent un répulsif naturel contre les moustiques!

 

Le maïanthème du Canada

Cette plante, avec une petite grappe de fleurs blanches, est tout à fait charmante. Contrairement aux baies bleues de la clintonie boréale qui sont toxiques, les baies rouges du maïanthème du Canada sont délicieuses avec leur léger goût acidulé. Toutefois, avec leur pouvoir purgatif, il ne faut pas en abuser! Sa « grande sœur », le maïanthème à grappe, est également en fleur et ses fruits sont aussi comestibles.

 

Le cornouiller quatre-temps

Croyez-le ou non, ces fleurs ne sont pas ce qu’elles semblent être. En effet, ce que l’on pourrait prendre pour 4 pétales est en fait des feuilles modifiées appelées bractées. Celles-ci ont pour objectif d’attirer les insectes vers le centre où se trouvent les vraies fleurs, beaucoup plus petites. Cette petite plante vivant en colonie produit de petites baies rouges comestibles. Mangez-les crues en collation. Cependant, évitez de croquer le dur noyau.

 
L’aralie à tige nue

Les fleurs blanches de l’aralie à tige nue sont particulières. Assemblées en grappe, les fleurs ressemblent à une mini boule disco qui rayonne dans tous les sens. Ces fleurs se transformeront en fruits bleu-noir. Les fruits, aussi appelés salsepareilles, étaient consommés par les autochtones pour « chasser pareil » malgré la fatigue des expéditions. Crues, elles sont mauvaises au goût. Elles sont toutefois délicieuses sous forme de gelée et de sauce.

 

Ginette la gélinotte et Brad le carabe

 En parlant du sentier de la baie du milieu, vous y rencontrerez peut- être une charmante gélinotte huppée que j’ai affectueusement nommée Ginette. Celle-ci m’a suivi sur plusieurs mètres en poussant des plaintes ressemblant à un chien qui gémit. J’ai également entendu les tambourinements d’un mâle. Très caractéristiques, ces tambourinements ressemblent à un moteur qui démarre. La gélinotte huppée est communément appelée la perdrix, bien que ce nom soit attribué à un autre oiseau du Québec.

En marchant, faites attention de ne pas écraser Brad le carabe. Cet insecte m’a surpris à mon retour du sentier linéaire, en après-midi. Se déplaçant rapidement dans le sentier, ils étaient très nombreux. Je les soupçonne d’être en période de reproduction et donc à la recherche du partenaire idéal pour fonder une famille. Un coléoptère prédateur qui joue un rôle écologique important en mangeant les larves et limaces ravageuses. Voilà qui est très utile en forêt.

 

Un champignon à écailles?

En vous attardant à votre environnement, vous pourrez peut-être trouver des polypores écailleux. Ces gros champignons comestibles, aussi appelés dryades, sont typiquement printaniers. Le nom écailleux vient du dessus du chapeau qui porte des écailles brunes ce qui le rend facile à identifier. Aussi, ce champignon, de la famille des polypores, possède le dessous du chapeau composé d’une multitude de trous en forme de tubes. Les jeunes spécimens, tendres comme du beurre, sont délicieux, surtout en marinade. Ceux plus âgés deviennent coriaces et sont plus utilisés dans le but de créer des bouillons.

En conclusion, les temps sont parfaits pour partir à l’aventure et profiter de la beauté des fleurs printanières qui embellissent nos forêts! Plusieurs d’entre elles possèdent des parties comestibles délicieuses qui méritent d’être mieux connues. Les champignons aussi sont de merveilleux aliments qui méritent d’être mieux connus. Le sentier du promontoire semble tout indiqué pour découvrir ces trésors oubliés de nos forêts québécoises.

Sentiers lanaudois
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