.png){kind=spacer}
SENTIER DE LA PRESQU'ÎLE
Les sentiers de la presqu’île recèlent une foule de particularités qui égayeront vos sorties en nature. Ils se situent à Repentigny, plus précisément à Le Gardeur. Plusieurs activités de plein air y sont disponibles, telles que la raquette, le ski de fond, la marche et le vélo. Dès l’entrée, vous pourrez entendre les pics-bois chanter et tambouriner pour vous souhaiter la bienvenue!
Saviez-vous que ces sentiers sont privés?
En fait, ils appartiennent à la famille Desrosiers qui a acquis les terres il y a 45 ans! Petit à petit, la famille a développé les sentiers, ainsi que les infrastructures sur place, pour aujourd’hui atteindre un réseau de 19 km de randonnée pédestre. À ces sentiers s’ajoutent également d’autres sentiers de vélo et ski de fond qui se rendent aujourd’hui jusqu’à Mascouche. Voyant le potentiel de leur forêt et l’intérêt envers les activités de plein air, ils ont décidé de rendre le site accessible à tous. Nous pouvons donc les remercier chaudement pour ce généreux partage de ce havre de paix situé à proximité des centres urbains. En effet, de grands sites naturels comme celui-ci sont plus rares dans ce secteur plus urbain de Lanaudière, c’est avec fierté que la famille Desrosiers participe à l’accessibilité de la nature.
Quoi observer dans ces sentiers?
Si vous allez vous balader dans la boucle de 3 km de marche, vous remarquerez certains arbres ornés de bosses. Ces déformations du tronc sont assez communes dans le monde arboricole. Il s’agit de chancres ou encore de loupes. Bien que nous les trouvions parfois repoussants, ils peuvent être rigolos comme si les arbres avaient de gros nez.
Les chancres se forment à la suite de l’installation d’un champignon ou d’une bactérie dans l’écorce. La reproduction du pathogène cause des blessures et l’arbre vient cicatriser autour ce qui produit des renflements en forme de cible. Ces bosses ne sont pas mortelles pour les arbres, mais peuvent être une porte d’entrée pour d’autres pathogènes et rendent les arbres plus fragiles.
Les loupes, elles, se forment à la suite d’un traumatisme comme une piqûre d’insecte ou un bris mécanique. Cela vient modifier la circulation de la sève et provoque ces bosses bénignes sur certains arbres. Les loupes sont très prisées en ébénisterie, car le bois qu’elles contiennent est souvent beaucoup plus dur et on retrouve de jolis motifs à l’intérieur.
Une érablière enneigée
Les sentiers traversent plusieurs peuplements forestiers, dont des érablières. À ce temps-ci de l’année, les érables sont endormis et rien ne bouge à l’intérieur. Saviez-vous que l’hiver les arbres cessent de grandir ? En fait, ils ne peuvent pas faire de photosynthèse, car ce processus consomme de l’eau. L’eau étant gelée durant cette période, l’arbre ne peut pas produire de sucres dont il a besoin pour sa croissance. C’est ce qui explique la formation des cernes de croissance d’un arbre grâce à l’alternance entre les saisons. Cependant, un arbre en zone équatoriale n’aura pas, ou peu, de cernes de croissance, car l’arbre pousse de façon constante toute l’année. Intéressant non !?
Lorsque vous traverserez l’érablière, je vous invite à prendre conscience de l’espace ouvert entre les arbres qui crée un sentiment de liberté et de calme. Vous remarquerez aussi qu’une section est utilisée par les propriétaires pour récolter la sève d’érable, en acériculture. On a tous hâte à la saison des sucres qui approche et qui nous permettra de déguster les nombreux produits de l’érable, un classique de la culture québécoise. Nous pouvons être fiers, car 71% du sirop d’érable du monde entier est produit au Québec*. Le sirop d’érable fait donc partie de notre histoire! D’ailleurs, cette vidéo réalisée par les Producteurs et productrices acéricoles du Québec raconte son origine et son évolution.
*Statistique de 2019
